Service minimum pour la justice

Publié le par Olga Trostiansky

Peut-on forcer l'Etat à faire le minimum à l'instar des salariés ? En matière de justice, où la misère de l'administration est particulièrement criante, il semble que ce soit particulièrement difficile. Les fonctionnaires partent à la retraite, demandent des mutations et ne sont pas remplacés. C'est ainsi que la maison de la justice et du droit du 10ème va fermer ses portes. Ce service de proximité, gratuit a pour mission d'informer et de conseiller les justiciables. Il fonctionne depuis plusieurs mois grâce à la bonne volonté de la greffière coordinatrice de l'établissement : le poste d'adjoint est en effet vacant. Aujourd'hui, cette coordinatrice doit partir et il semble tout bonnement que l'établissement va fermer ses portes. Bertrand Delanoë a écrit à la Garde des Sceaux pour demander le maintien de cette structure (à laquelle Paris fournit des locaux).

Je trouve l'exemple assez significatif de ce que l'on désigne comme la casse des services publics : le service public est surtout riche de l'intelligence et du savoir qu'il rassemble. Ne pas remplacer le moitié des fonctionnaires qui partent en retraite, c'est appauvrir le pays, et surtout appauvrir ses citoyens.

Publié dans politique

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